La spiruline
Des propriétés nutritionnelles exceptionnelles pour lutter contre l'anémie et la malnutrition.
Elle est redécouverte dans les années 1960 en Afrique, au Tchad : le professeur Jean Léonard y est intrigué par les galettes séchées, appelées “dihé”, que mange la communauté Kanembeus en récoltant une algue verte sur les rives du lac Tchad.
Cette communauté est en bien meilleure santé, avec une espérance de vie beaucoup plus longue, que les populations avoisinantes.
Des analyses permettent rapidement d’établir la richesse exceptionnelle en protéines et en acides aminés de la spiruline.
Dans les années 70, le docteur Ripley D. Fox et son épouse créent des fermes de production de spiruline en Inde, en Afrique, au Vietnam, au Pérou et en Chine avec l’ambition d’apporter au tiers monde une solution durable pour lutter contre la malnutrition et l’anémie.



Voici les principaux atouts de la spiruline contre la malnutrition :
La spiruline est une excellente source de protéines végétales grâce à sa très haute teneur en protéines (jusqu’à 70%) avec 8 acides aminés essentiels.
Elle est riche en vitamines, particulièrement en vitamines B (B1, B2 et B12) et en provitamine A ou bêta-carotène, qui se transforme dans l’organisme, et suivant les besoins, en vitamine A.
Elle contient un acide gras essentiel : l’acide gamma linolénique.
Elle est riche en minéraux, en fer très assimilable par l’organisme, mais aussi en calcium et magnésium et zinc.
Elle contient des pigments dont la phycocyanine qui stimule l’immunité (défense contre les infections).
La spiruline peut être mangée à tout âge (du nourrisson à la femme enceinte et à l’adulte), mais son intérêt est tout particulièrement évident:
chez le jeune enfant en croissance : pendant la période du sevrage et pendant la période préscolaire (1-5 ans).
C’est souvent à cet âge préscolaire, que la malnutrition est la plus marquée car les besoins en nutriments sont élevés et les bouillies traditionnelles ne sont pas suffisamment nourrissantes.
A cet âge la malnutrition affaiblit les défenses immunitaires, augmente le risque d’infections et conduit souvent à des retards de croissance.
Chez les femmes, avant et pendant la grossesse et durant l’allaitement, notamment pour aider à corriger l’anémie ferriprive (manque de fer), véritable fléau de santé publique.
Posologie habituelle :
La spiruline se consomme en complément de l’alimentation de base :
1 cuillère à café par jour pour les enfants (soit 2/3 g par jour)
2 cuillères à café par jour pour les adultes (soit 3/5 g par jour)
Une cure quotidienne de 6 semaines de spiruline permet de redonner force et vigueur à l’enfant en état de malnutrition chronique. On observera alors une amélioration de son état de santé, de sa capacité à se concentrer ainsi qu’une augmentation en taille et poids. Si nécessaire, quelques mois après la première cure, il y aura lieu de prévoir une 2ème cure de 6 semaines.

La spiruline (en poudre ou paillettes) se consomme mélangée à de l’eau (idéalement citronnée et légèrement sucrée) ou à un jus, avec un yaourt, une banane écrasée, une bouillie ou encore ajoutée à une sauce. Elle peut être mélangée au riz, au manioc….
Il est important de ne pas cuire la spiruline pour ne pas la dégrader ses propriétés nutritionnelles et il est intéressant de la consommer avec un aliment source de vitamine C (fruit, persil …) pour maximiser l’absorption du fer.
- Spiruline aspects nutritionnels J. Falquet et J.-P. Hurni, Antenna Technologies, 2006 (41 pages)
- Spiruline données scientifiques, quelques bases scientifiques et analyse de l’ADN de la spiruline, Antenna Technologies 2009
- Rapport de la FAO en 2008 « A review on culture, production and use of spirulina as food for humans and feeds for domestic animals and fish »